Le jeu de Go

Jeu de GO

C'est en Chine, quelques siècles av. J.-C., que fut inventé le wei-qui, ou « échecs par encerclement ». Ce jeu, très en faveur chez les lettrés chinois, s'est répendu ensuite en Corée et au Japon où il devint le jeu de Go.

Dans le courant du XVIIe siècle, au Japon, fut fondée la première académie officielle de Go, et, de nos jours, les Japonais jouent au Go comme les Occidentaux jouent aux échecs ou au bridge. De nombreux traités ont été écrits sur ce jeu, des problèmes de Go sont publiés dans les journaux et dans les revues. Le jeu de Go fut connu par les Occidentaux grâce aux relations de certains voyageurs européens du XVIe siècle comme Matteo Ricci (le Journal de Matteo Ricci date de 1582-1610) et Alvarez Semedo (Relatione della Grande Monarchia della China, 1643).

Le jeu de Go est aussi décrit dans un traité de l'Anglais T. Hyde, écrit en latin : De Ludis orientalibus (Des jeux orientaux, Oxford, 1694). Au XIXe siècle, le jeu cessa d'être une curiosité pour les Occidentaux qui se mirent à le pratiquer avec passion.

De nombreux traités, de nombreux ouvrages ont été écrits sur le Go, tant en anglais qu'en allemand. Ces travaux tendent à décrire le jeu, et à donner des indications sur les principales règles stratégiques. On peut citer, notamment, un traité de Go écrit par le grand maître du jeu des échecs, Lasker (Go and Go-moku, New York, 1934). Ajoutons enfin qu'il existe, depuis 1924, une association japonaise de GO, la Nihon Ki-In, qui regroupe tous les grands joueurs professionnels et supervise l'ensemble des tournois nationaux ou internationaux. Les joueurs de Go qui participent à ces tournois sont classés, selon la qualité de leurs performances, en différentes catégories. Il existe, dans tous les pays où l'on joue au Go, une association nationale (en particulier il existe une association française de Go).

Le Go constitue, avec la musique, la calligraphie et la peinture, l'un des quatre arts royaux auxquels s'adonnaient empereurs chinois et japonais. Le Go dépasse le simple cadre d'un jeu. Au Japon, c'est une institution : les hommes d'affaires inscrivent leur niveau sur leur carte de visite, et les joueurs professionnels gagnent au cours de tournois des salaires équivalents à ceux que touchent les tennismen occidentaux. Des théories font du Go une métaphore de la mutation des mondes, avec au départ, un plateau-socle, sur lequel viennent se déposer des pierres. Les connexions qui s'établissent ensuite entre ces pierres évoqueraient même la toile du réseau web.

Le but du Go étant de construire des territoires, certains le comparent à l'art militaire ou à l'architecture. D'autres y voient le miroir de l'âme, chacun jouant en fonction de sa personnalité. D'autres encore le relient à la littérature puisque l'intuition et l'imagination importent davantage que le raisonnement. Mais tous s'accordent à y voir une drogue avant tout, en raison de l'accoutumance au jeu. Aujourd'hui, le Go compte plus de 40 millions de joueurs à travers le monde.

Equipement du jeu de Go

Go-Ban

Le jeu de Go comporte un damier ou Go-ban, formé de 19 lignes horizontales et de 19 lignes verticales. Ces lignes sont tracées en noir sur un bois dur. Elles définissent 361 intersections, sur lesquelles les joueurs disposeront leurs pions. Le schéma indique le format régulier d'un Go-ban.

Les neuf intersections marquées d'un point noir sont appelées hoshi (« étoile »). Ils servent dans les parties à handicap (voir les principes du jeu de Go).

Go-ban

Les deux joueurs disposent l'un de 180 pions blancs et l'autre de 181 pions noirs. Ces pions qu'on appelle aussi des pierres, ont une forme lenticulaire. Leurs dimensions régulières sont : diamètre : 22 mm, épaisseur : 7 mm.

La forme lenticulaire permet de soulever facilement les pions entre l'index et le majeur, pour les déposer sur l'une des 361 intersections.

La suite avec les principes du jeu de Go.

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